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4 octobre 2011

Baobab le genereux...

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                             Le plus souvent, l’habitat est dispersé en hameaux, ces derniers étant toujours en contact avec une unité de collines et de plaines.

                             Le village relève d’une histoire qui fait qu’à un moment donné il y a eu un regroupement pour des raisons administratives, pour des besoins d’autodéfense, ou par opportunité économique. La culture et l'élevage vont avec le traitement de l'eau. Le hameau, c’est d’abord une famille étendue, les enfants devenus adultes établissant leur propre feu. On ne construit pas n’importe comment ni n’importe où. La disposition alignée des maisons permet à chacun d’avoir sa part de soleil. Toute autre disposition révèle une situation conflictuelle. Le hameau peut être également la branche d’une lignée.

Le hameau est le centre d’une vie, d’une unité de production. C’est le lieu où se gère l’économie, le social. C’est aussi là que se gère le religieux. Le villageois vit avec une conception du monde qui guide l’organisation de l’habitat, l’installation des champs, les rites. Le monde est symbolisé sur la place du village par l’alliance du minéral et du végétal et c’est au contact des deux que se font les cérémonies. Le rite des morts ponctue les saisons ; c’est l’occasion d’embellir les maisons.

C’est au niveau du hameau que s’exerce une activité artisanale telle que la vannerie. C’est aussi un lieu de conception de la logistique permettant d’assurer la production. S’y développent des savoirs faire pertinents par l’utilisation exclusive de matériel végétal, comme ces greniers à grains faits avec des graminées résistantes aux eaux de pluie, et de bois qui assurent l’étanchéité. Les semences sont reproduites au village. Ces activités sont révélatrices du dynamisme et des capacités d’innovation de ces paysans.

Le village, c’est d’abord une histoire qui se révèle à travers ses divers éléments : la disposition des maisons, mais aussi l’introduction de matériel végétal, comme l’eucalyptus. Le village, ce sont aussi des inégalités comme le révèle la taille des maisons. C’est aussi un lieu où la parole est organisée, codifiée comme ces réunions où ne parle pas qui veut et où les décisions sont prises.

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Le village, ce sont également des interpénétrations avec le monde extérieur, par le marché et les gens de la ville. En ce qui concerne l’action publique, les villages sont l’objet de projets de développement.. Dans d’autres cas, les villageois peuvent être invités en ville, par exemple à l’occasion d’une journée sur la santé, pour témoigner des actions entreprises dans leur village. C’est un moyen pour rencontrer un autre monde, voir d’autres logiques, d’autres types d’organisation, ce qui joue un rôle dans leur cadre de référence individuel et collectif.

La « modernité » est symbolisée par le mariage en mairie, par le développement des routes goudronnées qui favorisent les interconnexions, par la valorisation de la biodiversité, cet or vert, racheté par une entreprise de la ville. C'est aussi des aménagements comme l’adduction en eau potable ( parfois)

Le marché est un événement très important dans la vie du village. Son existence est ancienne et il permet de longue date des interpénétrations favorisées aujourd’hui par les moyens de communication moderne comme la brouette, le vélo et la voiture. Le marché est salué par les chants populaires et par le poète qui parle de la joie d’aller au marché. La privation d’un jeune garçon de marché est une punition pratiquée dans les famille.

Si l'on préserve avec soin les liens familiaux et les traditions les villages se révèle rapidement des point de vie puissant

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Un exemple de l'efficacité des village . Sans eux , pour de l'argent les baobabs auraient disparu depuis longtemps. Mais la tradition, celle qui fait de cet arbre étonnant,l’arbre le plus majestueux d’Afrique: à l’image de l’éléphant, c’est lui qui domine la savane. Pour les populations locales, c’est l’arbre millénaire de tous les usages (alimentaire, fourrager, textile et domestique). Il faut avoir bien présent à l’esprit que l’aire naturelle de développement du baobab est l’Afrique tropicale sèche, caractérisée par un fort ensoleillement (supérieur à 3000 heures par an !) et une pluviométrie ramassée sur quelques mois.

 

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