'Mardi gras' syndicaliste....

Cette après midi je me suis assis à la terrasse du « Mauzac » Un café bistro traditionnel sur le bd Lascrosse. Juste en face du parc Compans-Caffarelli. Il fait doux. L’air est secoué par un vent tout fou qui va de droite et de gauche. Les immenses platanes répandent leurs feuilles craquantes n’importe ou. Le vent en fait des tas curieux contre les voitures, en angles de porches aussi.

                  Je me fais un plaisir de regarder la manif des fonctionnaires. Je vais vivre cet instant comme une séance au cirque, gratuite. Pouvoir détailler un échantillon de ces « choses » que nous payons pour nous faire chier. Les « choses » arrivent encadrés comme un troupeau de mouton, par des syndicalistes, constellés d’autocollants, gros bras à l’allure pouilleuse.

Pas jojo le troupeau. ça gueule, accompagné par des mégaphones grésillants. D’autre font du bruit sur des tonneaux, certains sont déguisés je sais pas en quoi, mais ça ressemble plus un mardi gras de clochards, qu'a des ouvriers  fâchés.

Une femme s’assoie à côté de moi. Sort un téléphone portable comme on dégaine un colt:

""Oui ! C’est mouuuàà ! Tu veux quoooiiii !"

                      Elle écoute et répond en hochant la tête, par des voilllllààààà ! Appuyé si sonore que même les gueulements des « défileurs » ne la couvre pas. (Sa voix)

Merde deux autres s’écroulent sur les chaises à ma droite. Deux clichés de modes et travaux. Qui caquettes, farfouillent, en plus fument comme des cheminées d’usine. Elle ricanent se foutent de la poire du serveur, qui lui travaille. Vlan ! Jaillit dans une menotte de l’une d’elle un « portable »

"Oh mon chéri ! C’est toi ? Ou es tu mon gros loup?".

C’est vraiment écoeurant les petits noms, quand ils sont pas pour vous....

                        Elle poursuit en gloussant avec le nez, répond avec la bouche. C’est une nouvelle mutation physique chez l’humain depuis l’invention du portable.

C’est la même chose avec la mâchoire droite; Les 'téléphoneux' développent un muscle pour maintenir le « portable » quand les deux mains sont occupées

                        Egalement une transformation importante: Le pouce droit,  Il s’allonge pour s’adapter aux clavier des téléphone.

                       Je ne regrette pas d’avoir choisi cette terrasse. Mais quand même trop c'est trop, je préfère lever l’ancre.

                       Je décide de prendre le bus. Encombrement à l’abri bus. C’est jour de marché. Une troupe de mémé équipée de caddies à roulettes débordant de légumes. Surtout des poireaux. Vous avez déjà remarqué qu’elle achète de grande quantité de poireaux.

Dans la cohue elles sont vicieuses: coup de sac dans les tibias. Là ça fait très mal.  Coude dans les côtes avec exuses façon "je me fout de ta gueule"...

                         Dans le bus je monte par la porte arrière. J’ai lâchement évité l’avant ou l’assaut des mamies m’impressionne. Même le chauffeur se fait engueuler parce que son bus n’est pas adapté aux caddies des grands-mères. Je descends à la prairie des Filtres.

                        Magnifique parc en bordure de la Garonne. Manque de chance aujourd’hui les allées son encombrées de mamans et d’enfants bruyants. Vous voyez genre "niards" qui hurlent en aîgu, poussettes de fronts qui barrent les allées.

                        Ah! J'oubliais les chiens, chiens, en laisse qui s'entortillent autour de vos jambes. La bouche souris mais le regard réprobateur de la dresseuse dit: "vous pouvez pas faire attention a chien,chien.....

                       Je remonte les allées pour me diriger vers St Michel, quartier animé mais au moins je sais ce qui m’attend…