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3 octobre 2011

Mission lointaine.....

simi_simi_1956_schorochoff

u début janvier après une entrevue discrète avec les gens du’AND’(services secrets de Mobutu)

 

Marcus était parti de Kinshasa depuis huit jours. Il devait préparer le terrain et les contacts.

 

Quant à moi, mis en congé officiellement pour la galerie, je m’agitais et racontais mon futur farniente avec complaisance.

Au lys bleu bordel-restaurant-dancing-hôtel, là ou j’avais installé mon pieds à terre, je me répandit en bavardages sur mes vacances. Fallait que mon entourage croit à ce congé....Une couverture crédible pour les grandes oreilles qui traînaient dans tous les coins.

 

Obligatoirement, je devais me trouver à l'aéroport de Léopoldville à huit heures du matin.

A neuf heures, décollage de l'avion Air Zaïre vers Nairobi.

 

A Nairobi, nous avons eu droit à une légère, très mince collation, puis redécollage direction Diego suarez.

 

En arrivant à diego suarez vers 2 heures du matin, fallut trouver un taxi et un hôtel pas trop miteux; pas facile.....

En suivant, un repas, passage à la salle d’eau, repos jusque sept heures.

Avant ça une femme de service(s) a pendant une demi-heure tenté de me convaincre que cela ne valait pas la peine de dormir quelques heures avant mon prochain départ; elle se proposait pour deux cent franc de me distraire; de me faire goutter aux délicieuses spécialités de l'Afrique de l'Est.

 madagascar

 

 

 

 

 

 

Jolie, c'était une vraie pro, une commerçante avisée, une boutique sur pieds. En Afrique, les autochtones ont toujours le sens de l'à-propos et un vocabulaire trés imagé: Cela se nomme faire " son cul boutique."

Pour me débarrasser d’elle je lui fit cadeau de ma montre et d’un briquet soi-disant en or que j’avais gagné aux carte un soir de beuverie.

Le reste de la nuit se passe bien. Hormis les moustique et la chaleur poisseuse....

 

L'avion que je devais prendre assurait un vol, reliant Londres à Nairobi, Madagascar, puis les Seychelles, l'Australie et enfin Wellington en Nouvelle-Zélande.

Je pensais dormir durant le vol.

Illusion; Les passagers étaient britanniques, presque tous originaires de Manchester, passablement éméchés, en pleine forme, écoutant en direct un match de foot, faisant des commentaires, poussant des hourras, entonnant des chants de victoire à chaque but, bref l'ambiance des grands jours, tout cela au milieu de la nuit...J’ai détesté le foot....

 

Heureusement mon billet d’embarquement prévoyait pour moi une escale aux Seychelles, à Victoria, capitale des Seychelles dans l'île de Maté.

A mon escale j’ai abandonné les rosbifs hurleurs avec une joie non dissimulée.

Ce qui frappe le plus à l'arrivée aux Seychelles, L odeur d'épices, mélange de poivre, de cannelle, de girofle et de muscade, un régal.

L'aérodrome est construit au bord de l'eau, le long de la falaise, sur une longue plage; pas de place ailleurs. Île est si petite.....

Je choisi un chauffeur de taxi somnolent, pas trop jeune, Parfait...

Mon idée était de faire un petit tour de l’ide. C'était la seule chance que j'aurais dans ma vie de voir les Seychelles, et ensuite de me reposer quelques heures dans une chambre d’hôtel au calme.

Après palabres, l'homme ravi par quelques billets, me dépose dans un établissement de rêve. Une plage immaculée, des Cocotiers, l océan bleu azur; un paradis pour touristes. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion de profiter.

 

Il était presque midi, nous voilà partis; un petit tour dans la "capitale" charmante, un peu endormie,comme une petite bourgade ; puis mon cornac me propose d'aller visiter le pays.

 

Je l'invite à manger quelque chose, dans un petit snack connu de lui et de ses semblables et nous grimpons dans la montagne au grand désaccord de son tacot dont les amortisseurs gémissaient et le moteur asthmatique toussait d'une manière inquiétante.

 

Nous étions devenus de bons copains, le chauffeur m'avait expliqué sa vie sans trop de soucis, Madame à la maison à Mahé avec quatre enfants, sa vie de chauffeur de taxi assez irrégulière mais agréable à ses yeux dans ce qu'il appelait le plus beau pays du monde.

La piste se fait de plus en plus étroite, de plus en plus difficile; nous passons de temps à autre dans un petit village fait de huttes en bois ou en pisé, des poules, des chèvres, quelques cochons et surtout des gens aimables et souriants.

 

Le chauffeur me propose de rendre visite à sa copine qui habite dans les environs; bien évidement, je suis partant.

 

Au détour d'un virage, nous abandonnons la voiture et pénétrons dans la forêt, une centaine de mètres seulement.

 

Nous arrivons à une petite maison en bois, rideaux à carreaux aux fenêtres, petit jardinet bien propre et nous y sommes accueillis par une charmante dame, d'environ trente-cinq ans; très exubérante, habillée d'une robe à fleurs et qui prodigue à mon chauffeur (pas à moi!!) un tas de câlins amicaux, amitieux, justes à la limite du X...

Présentation, grand sourire , elle nous invite gentiment dans son living.

 

Un intérieur bien propre, pauvre mais en ordre, quelques images religieuses aux murs, quelques photos de famille aussi, une table recouverte d'une toile cirée, quatre chaises, des fleurs , la bonne odeur de la fraîcheur de la foret:

 

Ce n'était pas une prostituée, elle vivait là, seule, elle avait deux enfants, jeunes adolescents qui vivaient dans la capitale à Victoria, auprès de sa famille.

 

Cette dame se considérait comme la seconde épouse de mon chauffeur et était visiblement heureuse, elle vivait de son potager, d'un petit champ de produits vivriers, quelques poules, une ou deux chèvres et durant la saison touristique louait ses services de temps à autre pour l'entretien des hôtels de la plage.

 

Elle respirait le bonheur.

 

Elle nous a offert des friandises, petits gâteaux, des fruits secs grillés et salés, le tout avec quelques verres d'un quelconque ratafia fabrication locale pas désagréable du tout.

J'ai ainsi passé une excellente journée et j ai eu un très léger aperçu, non pas touristique, mais en compagnie d'un autochtone, de la vie dans une des plus belles îles au monde.

Rentré à l’hôtel vers six heures du soir, un bon bain car je dois attendre vingt heures avant de pouvoir dîner. Il me restait peu de temps pour me reposer; je devais me trouver à l'aérodrome à 23 heures décollage de l'appareil pour Colombo....

Celui-ci venait de Johannesburg, un gros porteur de la Soutien African Airlines assurant le ligne Johannesburg, Victoria, Colombo, Hong-Kong puis Tokyo.

Une fois de plus je n'empruntais qu'une seule étape et pensais, durant les quatre ou cinq heures de vol, pouvoir dormir jusqu'à Colombo car j'avais un sérieux retard de sommeil.

Espoir déçu, à coté de moi, s'installe une jolie exubérante et assez plantureuse Seychelloise, d'environ vingt-cinq ans qui n'a pas arrêté une seule minute de me parler durant tout le voyage.

Elle et son frère, qui se trouvait aussi à bord (connaissant sa sœur, il ne s'était pas installé à coté d'elle), étaient employés de maison chez un riche résident autochtone des Émirats Arabes Unis.

 

Ils rejoignaient Dubaï en prenant une correspondance à Colombo.Les seychellois sont des gens de nature heureuse. Des gens pas aigris, pas jaloux, satisfait et qui annoncent tout de go qu'ils le sont et qu'ils veulent que cela continue. C'est rare !

A l'arrivée à Colombo une voiture avec chauffeur et deux types en costards clair genre FBI m'attendait.

Moi fatigué soûl de sommeil je me laissait diriger sans question......

 

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