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3 octobre 2011

M'Bâ.....

soldiers-around-truck

         L'amitié, la vrai! Celle qui demande rien! Celle que l'on transporte comme un sourire !

 J’ai eu une immense surprise au courrier. J’ai une lettre de M’Bâ ..

J’en suis heureux, tant, que mes doigts tremblent. Vite j’ouvre. Je lis rapidement ouf ! C’est bien lui. Il va lentement comme un vieux mais il va…

M’Bâ, dit le ‘gaucher’ grand, balaise, d’allure un peu lourde  grassouillet, mais rapide comme une bête de brousse.  Il avait 26 ans moi 24. Nous étions sur de nous, orgueilleux, près à jouer aux boules avec le globe…

Il m’apprend le mariage de sa dernière fille, avec un toubib. Il est très fier d’elle.

Plus que des autres. IL a eu 17 enfants avec trois fermmes.  Yamia est la seule enfant que lui a donné M'ouanga sa dernière femme assassiné a 21 ans, ainsi que tout son village par les rebelles .

Souvenir du commando de secours que nous avions organisé ensemble, pour venir dégager les villages pillés et occupés par les rebelles.

Là,  nous avons appris à nous connaître.

Cette courte campagne fut d’une violence inouïe. Période sombre ou la cruauté des uns valaient celles des autres.....

Époque sans gloire ni joie, ou les actions de survies menées pour la population, nous faisait fréquenter l’infamie.

Il commandait une compagnie de chasseurs 80 'broussards' secs, durs, dangereux comme des fauves.

Je commandai une compagnie de Voltigeurs, tous récemment  libérés de prison, contre un forfait militaire de deux ans, une amnistie et une paye conséquente.   Plus parfois et uniquement sur ma décision un droit de pillage..

Nous avons opéré pendant plusieurs mois conjointement sans jamais compter sur un autre appuie que nous.

Nous avons fait face à la multitude de problèmes matériels et humains. Partagés les risques.

En septembre 64, blessé à l’aine droite,  j’ai souffert et supplié pendant des jours sur un lit de camp dégueulasse, bouffé par les mouches et la chaleur.

M’Bâ venait, quand il pouvait, cette énorme brute restait des heures à écouter mes délires tenant ma main en racontant tout bas dans sa langue des trucs de guérisseur. Convalescent il a tenté de m’apprendre le Portugais, j’étais trop feignant…

 

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